Affaires étrangères: Le CNI et l’Holodomor…

À l’évidence, 2008 restera comme une année d’importance dans la commémoration de l’Holodomor.

2008, c’est en effet le 75ème anniversaire de la famine volontairement provoquée en Ukraine par le régime stalinien. Une famine qui causa des millions de morts et qui a profondément marqué l’âme de tout un peuple.

 À une période où certains tentent en Russie de corriger l’image de Staline, où les ouvrages scolaires semblent pour le moins indulgents, il convient de rappeler les faits et de se souvenir qu’affamer un pays considéré comme le « grenier à blé » de l’ex-URSS apparaît comme une volonté de destruction absolue particulièrement épouvantable et préméditée.

 Mais 2008 c’est aussi, heureusement, un premier aboutissement.
L’aboutissement d’un long combat. Un combat qui a été entrepris et mené de par le monde grâce à la ténacité d’associations qui, à l’image de celles qui se sont battues pour l’Arménie, ont voulu se battre contre l’oubli de ce crime contre l’humanité trop souvent omis des livres d’histoire.
Un combat mené contre certaines tentatives négationnistes aussi… Un combat désormais reconnu au plus haut niveau international.

Car, le Parlement européen dans une déclaration solennelle a en effet officiellement reconnu l’Holodomor, je cite : comme un

Le Président du Congrès Mondial Ukrainien, Askold Lozynski, que j’avais rencontré lors de son passage à Paris, avait alors tenu à me préciser, combien cette reconnaissance était nécessaire et quel prix chacun y attachait.

En déposant une gerbe de blé, symbole de l’Holodomor, sous l’Arc de Triomphe de l’Etoile et en ranimant la flamme, l’Ambassadeur Kostantyn Tymoshenko, entouré de nombreuses personnalités civiles et militaires, a pu ainsi symboliquement marquer dans la patrie des Droits de l’Homme, les liens existants entre toutes les victimes inconnues…

Il convient également de rappeler que la France, par l’intermédiaire du CNI et d’un de nos parlementaires, Christian Vanneste, avait présenté un texte de loi mémoriel à l’Assemblée Nationale, qui avait recueilli de nombreuses signatures et été à l’avant-garde de la réaction du Parlement de Strasbourg.

Aujourd’hui, l’Union Européenne dans sa déclaration invite « à un libre accès aux archives » dans les Etats issus de l’ex-URSS, « pour un examen en profondeur » de cette page terrible de l’Histoire de l’Ukraine. Un point capital qui fera taire ceux qui tentent encore de travestir ou de minorer la réalité des faits.

C’est ce pour quoi le Centre National des Indépendants et Paysans avait milité. C’est désormais aujourd’hui chose faite !

 

Olivier de Tilière
Secrétaire National,
Chargé des Affaires étrangères et des Relations avec le Parlement,
Vice-président de la Fédération de Paris,
Vice-président du Haut Comité National de la Francophonie