Rythmes scolaires : Les Maires ruraux laissés à l’abandon

Le Centre National des Indépendants et des Paysans (CNIP), par la voix de son président, Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet, invite Vincent Peillon, Ministre de l’Education Nationale, à être à l’écoute des Maires ruraux des communes de moins de 3500 habitants car leurs contraintes matérielles, humaines et financières ne peuvent être comparées à celles des autres grandes villes.
Gilles Bourdouleix demande que la semaine de quatre jours soit totalement maintenue dans ces villages qui n’ont pas les moyens de supporter cette réforme parce qu’ils ne peuvent pas recruter des personnels qualifiés sur un temps quotidien court, les ressources associatives plus limitées pour accueillir les enfants en dehors du temps scolaire et les coûts des transports sont plus élevés.

« Là encore, c’est non seulement les collectivités qui vont payer cette réforme mais également les parents. Une réalité que le gouvernement veut cacher jusqu’après les élections municipales et le fonds d’amorçage de l’État ne couvrira en rien la totalité des dépenses imposées.

Cette réforme ne fera que renforcer les inégalités républicaines au détriment des enfants des territoires ruraux, et qui conduira même à la désaffection des écoles rurales par manque de moyens et leur fermeture » indique le Président du CNIP et député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix.

« La seule réponse du Ministre Vincent Peillon est que les Maires doivent démarrer leur concertation avec les acteurs pour travailler leur projet. Cette fin de non-recevoir est inadmissible et un mépris total venant de la part d’un Ministre qui n’aura jamais été un élu local de toute sa carrière mais retrouve dans son jusqu’au-boutisme sur cette réforme des réflexes jacobinistes » conclut-il.