Plan de relance : mais où est donc passée l’Europe ?

Le plan de relance présenté par le Premier Ministre François FILLON tient du cautère sur une jambe de bois. Patrick DEVEDJIAN, le nouveau Ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance, voudrait nettoyer les écuries d’Augias. Mais la boîte à outils, préparée par ses services pour notre nouvel Hercule n’est pas à la hauteur de la situation. On nous propose une pelle et une balayette là où il faudrait un puissant Bulldozer. 1000 projets saupoudrés sur la France. Des projets sortis des cartons opportunément pour faire dans l’urgence. Le CNI déplore l’amateurisme auquel vient de se livrer l’ancien Secrétaire Général de l’UMP en sortant de son chapeau un plan qui n’a rien de miraculeux mais qui ressemble à s’y méprendre à un tour d’illusionniste.

 « Cette opération menée tambour battant, sans diagnostique, sans concertation et surtout sans ambition, risque de créer bien des déceptions. Notre pays est au bord du gouffre. La panne de croissance et la récession à laquelle nous sommes confrontés sont sans précédent dans notre histoire et au-delà dans celle de l’ensemble des pays européen. C’est pourquoi seule une réponse concertée de l’Europe pourrait faire face à une telle situation », déclare Annick du Roscoät, Présidente du CNI.

« Je m’étonne qu’après avoir tenu un rôle de premier plan lorsqu’il était Président du Conseil de l’Europe, Nicolas SARKOZY n’ait pas défendu, pour répondre à la dimension de la crise, la mise ne place d’un plan Marshall européen », ajoute-t-elle.

« Au cours de la campagne pour les élections européennes du 7 juin prochain, les listes du CNI feront, notamment sur le plan économique, des propositions constructives et pragmatiques qui prendront en compte les grands investissements européens, tout en se préoccupant essentiellement pour la France de la sauvegarde des PME fortement menacées par les faillites, donc en répercussion du chômage qu’elles induisent », promet-elle.