Le renouveau

Gilles BOURDOULEIX, Député et Maire de Cholet, est Président du CNI depuis son élection, le 24 octobre 2009.

Maire de Cholet depuis 1995, il est élu avec 148 voix d’avance. Sa victoire confortable au second tour en mars 2001 (avec 61,69 %), puis dès le premier tour, le 9 mars 2008, avec 51,5 % des voix, consacre son assise politique sur le territoire à la faveur d’un bilan plébiscité, marquée par la transformation de Cholet. Il est par ailleurs président de la communauté d’agglomération du Choletais depuis 2001 et réélu en 2008.

Conseiller régional entre 1998 et 2002, il quitte le conseil régional à la faveur de sa candidature à la députation, dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire. Il est élu le 16 juin 2002, avec plus de 61 % des voix, puis réélu, le 17 juin 2007 avec plus de 56 % des suffrages. Gilles BOURDOULEIX est apparenté au groupe UMP à l’Assemblée Nationale, mais il n’est plus membre de ce parti depuis juin 2009. Spécialiste de droit constitutionnel, il est membre depuis 2002 de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration de la République. C’est dans ce cadre qu’il est nommé rapporteur du projet de loi relatif à la réforme de la filiation (janvier 2009) et du projet de loi portant fusion des professions d’avocat et d’avoué près les cours d’appel (octobre 2009). Il est également membre de la mission d’information sur l’optimisation de la dépense publique, mais aussi membre de la mission d’information parlementaire sur la question du port du voile intégral, depuis cette année.

Profitant de l’expérience choletaise en matière de transports publics, Gilles BOURDOULEIX est actuellement Président d’AGIR (2008), le réseau de transport public indépendant qui représente 4,7 millions d’habitants et 320 communes desservis. Il est également vice-président du GART, Groupement des Autorités Responsables de Transport, depuis septembre 2008.

Ne cachant pas son opposition face à certaines mesures gouvernementales (réforme constitutionnelle, bouclier fiscal notamment), son esprit libre et son indépendance vis-à-vis de la tête de l’exécutif lui valent quelques inimitiés, mais également des sympathies.

Élu président du CNI, il entend redonner l’impulsion nécessaire au parti le plus ancien de la majorité. Il souhaite incarner le renouveau.

« J’ai le sentiment que la France a perdu de nombreuses valeurs qui constituaient notre socle national et qu’elle perd aujourd’hui de nombreux repères. La France perd les principes moraux sur lesquels ont été fondées notre civilisation, notre histoire, notre nation. Je crois que le CNI a une mission : défendre nos valeurs sans lesquelles rien n’est possible. Pour cela, il nous faut revenir aux sources, rappeler d’où nous venons, rappeler notre histoire, pour conquérir l’avenir » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

1981-2009

Partisan d’une union de la droite, le CNI décida de soutenir Jacques Chirac lors de ses différentes candidatures à la Présidence de la République.
Successivement, Jacques Féron, élu député de Paris dès 1956 et maire du 19ème arrondissement de Paris en 1983, puis Yvon Briant député européen, présidèrent le mouvement jusqu’en août 1992, date à laquelle Yvon Briant qui avait donné une nouvelle image au CNI, trouva une mort tragique dans un accident d’avion.

Son secrétaire général, Jean-Antoine Giansily, conseiller de Paris fut élu Président du CNI en septembre 1992. Il devient député européen. Après deux mandats, il est remplacé en octobre 1996 par Olivier d’Ormesson, Conseiller général du Val de Marne et Maire d’Ormesson depuis 1947.

Le CNIP et le Mouvement pour la France (MPF) s’associent en 1997 et fondent La Droite Indépendante (LDI) pour les élections législatives prévues en 1998. Suite à la dissolution en 1997, des élections législatives anticipées sont organisées. Le CNIP n’est plus représenté à l’Assemblée Nationale.

En 1998, une élection anticipée met en place une jeune équipe avec à sa tête Jean Perrin, Président. Annick du Roscoät est élue Secrétaire Générale. Un an plus tard, un nouveau tandem est élu avec Gérard Bourgoin (maire de Chailley et conseiller général de l’Yonne) Président et Annick du Roscoät, (conseiller municipal de Nantes, conseiller général de la Loire-Atlantique et Conseiller Régional des Pays de la Loire) Secrétaire Général.

Annick du ROSCOAT est élue Présidente du CNI en 2000 et fait adopter une charte qui définit le CNI dans la famille de la droite républicaine. Elle renoue le dialogue avec les autres formations de la droite républicaine. Elle sera membre fondateur de l’UEM, qui deviendra l’UMP en 2002. Le CNI soutiendra la candidature de Jacques Chirac dès le premier tour. Le CNI et l’UMP ratifieront un protocole d’association, faisant du CNI un mouvement associé de l’UMP.

Le retour du CNI au Parlement

L’année 2005 marquera le retour du CNI au Parlement par l’adhésion de Philippe Dominati, sénateur de Paris, Jérôme RIVIERE, Député des Alpes-Maritimes, et Edouard LEVEAU, député-maire de Dieppe. « Le CNI sait faire entendre sa voix et sa différence. » Gilles BOURDOULEIX, Député de Maine et Loire et Maire de Cholet rejoint Edouard LEVEAU et Jérôme RIVIERE en 2006.

En octobre 2009, elle organise sa succession en prônant l’élection de Gilles BOURDOULEIX, Député, Maire de Cholet à la Présidence du CNI.

 

Les Indépendants et les débuts de la Ve République

Lors de la crise survenue à Alger en Mai 1958, Antoine Pinay, accompagné d’Henri Yrissou, se rendit auprès du Général de Gaulle à Colombey. Ce dernier leur tient un discours qui amena les Indépendants, défenseurs convaincus du maintien de l’Algérie dans la France et partisans d’une nouvelle Constitution, à soutenir l’arrivée au pouvoir du Général le mois suivant et à approuver en septembre la Constitution de la Ve République. Les Indépendants ont favorisé le retour au pouvoir du Général de Gaulle.
Lors des élections de Novembre 1958, le CNI compta dans la première Assemblée de la Ve République 118 députés, devenant ainsi le deuxième parti de France derrière l’UNR gaulliste (209 élus) et devançant largement les démocrates-chrétiens M.R.P. (57), les socialistes (44), les radicaux (43) et les communistes (10). Au Sénat, le groupe des Indépendants devient le groupe le plus important.

Antoine Pinay, devenu Ministre des Finances (assisté de deux autres élus indépendants : Max Fléchet et Valéry Giscard d’Estaing, secrétaires d’Etat) rétablissait la confiance et la stabilité du franc.

L’évolution de la politique algérienne du Général de Gaulle dans un sens opposé à celui qui avait été annoncé, puis la révocation d’Antoine Pinay en janvier 1960, s’ajoutant à des désaccords sur le plan européen et constitutionnel, amenèrent la majorité des Indépendants – demeurés fidèles au programme sur lequel ils avaient été élus – à s’opposer au gouvernement et à voter la censure.

Lors de la dissolution de l’automne 1962, une trentaine d’élus CNI conduits par Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Marcellin et Raymond Mondon, provoquèrent une scission qui aboutit à la création des Républicains Indépendants (futur Parti Républicain).

Les élections du 30 novembre 1962 constituèrent une grave défaite pour le CNI, opposé à la réforme constitutionnelle. Seuls une dizaine de députés sortants Indépendants furent réélus.

Elu Président du CNIP en 1961, en remplacement de Roger Duchet, Camille Laurens devient secrétaire général du CNIP jusqu’à sa mort en 1979. Il appuiera la candidature de Jean Lecanuet en 1965, puis celle d’Alain Poher en 1969 au premier tour, laissant à ses amis la liberté de vote au second tour en raison du soutien des socialistes au président du Sénat. En 1974, il préserve l’autonomie du CNIP après les élections présidentielles, lors de la tentative de constitution d’une confédération entre les républicains indépendants « giscardiens » et le CNIP.

Bertrand Motte, ancien député, lui succéda à la présidence du CNI, sans rien renier du programme et des valeurs auxquels il était attaché.

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Antoine Pinay et Bertrand Motte – 1978
www.ina.fr

Assemblée Nationale 1958 – 1962

Groupe des députés Indépendants et Paysans:

Jean Albert-Sorel, Alliot, Anthonioz, Baudis, André Bégouin, Jean Bernard, Bergasse, Bettencourt, Raymond Boisdé, BoscaryMonsservin, Bouillol, Bourne, Bréchard, de Broglie, Caillemer de Carville, Chamant, Chareyre, Charvet, Chopin, Colinet, Collomb, Colonna d’Anfriani, Coulon, Pierre Courant, Crouan, Crucis, Debray, Delachenal, Bertrand Denis, Devèze, Dixmier, Doublet, Dufour, Faulquier, Jacques Féron, Pierre Ferri, Feuillard, Fouchier, Jacques Fourcade, François-Valentin, Frédéric-Dupont, Fulchiron, Gavini, Giscard d’Estaing, Godonnèche de Grandmaison, Grasset-Morel, Gréverie, Guillain, Antoine Guitton du Halgouët, Hanin, Hénault, Michel Jacquet, Louis Jaquinot, Japiot, Jarrosson, Jouault, Joyon, Junot, Kir, Lacaze, Jean Lainé, Lalle, Legaret, Legendre, Le Montagner, Le Roy-Ladurie, Lombard, Marcellin, Mariotte, Mignot, Mondon, Motte, Moynet, Orrion, Paquet, Pécastaing, François Perrin, Pianta, Pinay, Pinoteau, Pinvidic, Poudevigne, Quinson, Paul Reynaud, Ripert, Robichon, RocheDefrance, Roclore, Sallenave, Salliard du Rivault, Sanglier, de Sesmaisons, Sourbet, Tardieu, Terré, Trébosc, Trémolet de Villers, Jean Turc, Turroques, Philippe Vayron, de Villeneuve, Pierre Vitter, Yrissou.

Apparentés:

D’Aillières, Baylot, Brugerolle, Dalainzy, Delaporte, Deshors, Duchesne, Fraissinet, Lefèvre d’Ormesson, Jean Valentin, Weber.

Le « miracle » Pinay 1952

Antoine PinayAppelé en mars 1952 par le Président de la République, Vincent Auriol, à former le gouvernement, Antoine Pinay parvint en quelques mois à rétablir les finances et à créer dans le pays un climat de confiance qui lui assura une grande popularité.

Antoine Pinay, volontairement retiré de toute action politique nationale, accepta de rester Président d’honneur du CNI, jusqu’à sa mort en 1994, à l’âge de 104 ans.

Roger Duchet devint Ministre des Postes tout en continuant à diriger activement le CNI.
Un nouveau et décisif progrès était réalisé : l’unité complète des élus modérés en un seul groupe parlementaire sous l’autorité d’Antoine Pinay, nommé Président d’Honneur du CNI.

 » Nous serions un parti des notables, des réactionnaires, des conservateurs. Notables sans doute, si être un notable c’est avoir des responsabilités, c’est savoir les assumer, c’est prendre des risques, c’est être majeur. Réactionnaires, bien sûr, s’il s’agit de réagir contre la facilité, contre l’erreur, contre l’abandon, si réagir, c’est lutter, comme un organisme sain, contre la maladie et contre la mort. Conservateurs, assurément, si conserver c’est maintenir la grandeur de la patrie, être fidèle aux missions que l’histoire lui assigna, non point dans la passivité, mais dans l’action et, s’il le faut, dans le sacrifice. Mais si la réaction c’est le retour à la barbarie qui détruit la personne en la faisant esclave de la technique, de la masse ou du mythe ; si conserver , c’est s’accrocher à des formules dépassées, pour défendre des intérêts à court terme, les yeux fermés sur le monde et le temps, alors le vrai visage de la réaction, le vrai visage du conservatisme, ce n’est pas ici qu’il faut le chercher. « 

Antoine Pinay, au Congrès national du Centre
National des Indépendants, décembre 1954.

Cinquante cinq ans d’action au service des Français

Plus ancien des partis de la droite française, le Centre National des Indépendants et Paysans (CNI) a été créé le 6 janvier 1949. Il succède au Centre national des indépendants après l’absorption du Parti Paysan de Paul Antier en 1951.

Le CNI est aujourd’hui présidé par Gilles BOURDOULEIX, Député-Maire de Cholet.                                                                
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René Coty, ancien Président de la République, Roger Duchet, Ancien Ministre, Antoine Pinay, ancien Président du Conseil, Paul Reynaud, Joseph Laniel furent les quelqu’unes des personnalités qui ont marqué l’histoire du CNI.

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Roger Duchet, Ancien Ministre, Maire de Beaune, Conseiller Général et Sénateur, constatant et déplorant la division des forces de droite, (considérée sous la 4ème république, comme un phénomène regrettable mais inévitable) eut le mérite de comprendre qu’il était indispensable pour les hommes de droite de s’organiser en une seule formation, indépendante de tout parti politique.

Deux hommes politiques chevronnés, entourés d’un respect unanime, René Coty et Jean Boivin-Champeau, saisirent aussitôt la valeur de l’idée lancée par le Sénateur-maire de Beaune.
C’est ainsi, qu’après la création pendant l’été 1948 de plusieurs centres départementaux, fut fondé le 6 janvier 1949, sous cette triple signature : le Centre National des Indépendants.

Après de nombreuses difficultés et à travers mille embûches, grâce à l’appui que lui accordèrent des hommes les plus respectés, au premier rang desquels Antoine Pinay, les candidats du CNI obtinrent 21% des voix aux cantonales de 1951, réussissant à s’imposer comme la seule formation politique modérée susceptible de tenir tête aux grands partis traditionnels.

Après plusieurs mois de négociations délicates, le Parti Paysan de Paul Antier fusionna avec les Indépendants, le CNI devenait CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans).