L’Irlande ne doit pas être la mal-aimée de l’Europe

Le CNI se dit étonné par la déclaration prêtée à Nicolas Sarkozy de vouloir faire revoter les Irlandais sur le Traité de Lisbonne.

« En juin dernier, les Irlandais ont adressé un message clair et fort en se prononçant contre le Traité de Lisbonne puisque le « NO » fut massif : 54 %, avec un taux de participation très important.

La proposition avancée par Nicolas Sarkozy, très mal reçue en Irlande, me semble hasardeuse et pour le moins inadaptée dans la mesure où rien ne permet d’envisager un vote différent des Irlandais. Ces déclarations risquent de gêner les partisans du oui, qui espéraient « arracher » quelques concessions avant de reparler d’un éventuel référendum » indique Stéphane Buffetaut, ancien député européen, membre du Comité économique et social européen et Président de la Fédération CNI des Yvelines.

« Ce « No »  Irlandais est au contraire une chance pour l’Europe. Il doit inciter les dirigeants européens à s’interroger sur le profond malaise existant entre les peuples de l’Union et les Institutions Européennes. Il doit permettre cette prise de conscience et favoriser une nouvelle orientation de la construction européenne. L’Europe doit être plus proche des citoyens et véritablement indépendante » ajoute-il.

« Il est important de donner une réponse sincère, concrète et profonde aux doutes exprimés par les peuples. Ce défi devra être relevé par les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union s’ils veulent éviter de n’avoir à l’avenir comme unique choix que de laisser le peuple en dehors du processus, ce qui conduirait inévitablement à l’échec. 

La gouvernance de l’Union Européenne ne doit pas s’apparenter à un « moderne despotisme éclairé » qui voudrait faire le bonheur des peuples sans les peuples » conclut-il.