Euthanasie : Le CNIP s’oppose à la mort à crédit

Le Centre national des Indépendants et des Paysans, par la voix de son secrétaire général, Bruno North, s’oppose à la réforme de la Loi Leonetti et ne peut accepter la multiplication des comités Théodule qui dépossèdent la représentation nationale des débats de société et de civilisation.

« La pseudo « conférence citoyenne » mandatée par le Conseil consultatif national éthique (CCNE) sur la fin de vie est disqualifiée par son absence de représentativité. La question de l’euthanasie ne peut être décidée par un panel de 20 personnes qui souhaitent « légaliser le suicide assisté et autoriser des exceptions d’euthanasie ». Des dérives populistes dictées sous le règne de l’émotion sont à craindre lorsque le Gouvernement écarte ainsi sciemment les médecins et les accompagnants des malades dans les soins palliatifs de ce débat. Donner la mort n’est pas la solution à proposer pour accompagner des malades en fin de vie », indique Bruno North, Secrétaire Général du CNIP.

« Le Gouvernement s’enferme dans un acharnement médiatique pour arriver à l’adoption d’une proposition de loi qui estime qu’une personne puisse bénéficier de l’euthanasie, « même en l’absence de diagnostic de décès à brève échéance, et même si elle est uniquement « atteinte d’une affection accidentelle à tendance invalidante », si elle « juge sa souffrance insupportable », et si cela est de nature à « préserver sa dignité telle qu’elle la conçoit pour elle-même » déclare le Centre National des Indépendants et Paysans qui ne peut pas non plus accepter le diktat imposé au « médecin tenu de respecter cette volonté ». Ce texte mortifère nie complètement la liberté du médecin devant une nouvelle norme qui prône l’élimination des personnes en souffrance », poursuit-il.

Bruno North rappelle que le Président Bourdouleix a déjà interpellé, en juillet dernier, Marisol Touraine, Ministre de la santé et des affaires sociales, sur cette question. « Résolument opposé à l’euthanasie, la priorité est de mieux faire connaître les dispositifs de la loi Léonetti aux professionnels de santé comme à l’ensemble de nos concitoyens, sans qu’il y ait besoin de nouvelles évolutions législatives » avait indiqué Gilles Bourdouleix, Président du CNIP et Député-Maire de Cholet.